Le Prix

Un brillant règlement de compte, porté par deux acteurs magistraux,
Pierre Arditi et Ludmila Mikaël.

Résumé

C’est une histoire d’une foudroyante actualité à laquelle vous allez assister. Pourtant elle se déroule en 1946. Comme quoi les choses n’ont pas beaucoup évolué, ou si peu. Lise Meitner, une physicienne hors norme, n’a pas été lauréate du prix Nobel. C’est Otto Hahn, avec lequel elle a travaillé plus de trente ans, qui ira le chercher seul. Cela paraissait normal à l’époque. Mais pas pour Lise. Et lorsqu’elle vient frapper à la porte d’Otto, quelques heures avant qu’on ne lui remette le prix, s’ensuit un entretien tendu, passionné, implacable ! Mais rien n’est manichéen ici. Tout n’est pas noir d’un côté ni blanc de l’autre. Chacun a sa vérité. Otto avance ses pions, Lise aussi, l’un et l’autre sans cesse sur une corde raide. Car, au final, il y a toujours un prix à payer.

Distribution

Texte Cyril Gely
Mise en scène Tristan Petitgirard 
Interprétation Pierre Arditi, Ludmila Mikaël, Clara Borras, Emmanuel Gaury

Assistante mise en scène Stéphane Froeliger  Décor  Juliette Azzopardi et Jean-Benoit ThibaudCostumes Virginie H Lumières Denis SchleppMusique Romain Trouillet Vidéo Mathias DelfauAssistante à la mise en scène LéaMoussy

Production

Théâtre Hébertot, Atelier Théâtre Actuel, Louis d’Or Production, MACAL Prod, MK PROD’ et Sésam’ Prod.

Où le voir ?

À Paris

Au Théâtre Hébertot
À partir du 22 janvier 2024
Du mercredi au samedi à 21h
Le dimanche à 16h

Accéder à la billetterie

Note d’intention

Jouvet avait cette formule merveilleuse : « L’acteur, c’est le texte debout ». Bien sûr, il est primordial que le texte à mettre debout soit de qualité. La pièce de Cyril Gely est d’une grande puissance dramatique, intime, historique et sociétale, notamment par son regard sur la place des femmes dans la communauté scientifique et au-delà. Quant à la verticalité… nous avons l’immense chance d’avoir Ludmila Mikaël et Pierre Arditi pour incarner Lise Meitner et Otto Hahn. Ces deux interprètes rêvaient depuis longtemps de partager la scène. Leur rencontre au plateau promet d’être éblouissante. Ils ont l’un et l’autre l’art de savoir arrêter le temps d’un regard, d’une inflexion, d’un geste. C’est un privilège et une joie de pouvoir travailler avec eux. Et puis, je retrouve dans cette pièce une thématique qui m’est chère les oubliés de l’histoire. J’aime que le théâtre puisse aussi avoir cet acte de réparation, de mémoire. Après Alan Turing, il s’agit également d’une scientifique, Lise Meitner, dont les travaux avec Otto Hahn ont débouché sur la découverte de la fission nucléaire. Et pourtant, seul Otto Hahn a reçu le Nobel. Cette notion d’ombre et lumière se retrouvera d’ailleurs dans la scénographie. L’action se passant dans le grand hôtel de Stockholm, nous serons bercés par cette lumière nordique si caractéristique avec ces nuits précoces. Pour l’aspect musical, Lise et Otto faisaient tout à quatre mains, y compris du piano. La très belle mélodie Hongroise de Schubert, déclinée par mon complice Romain Trouillet, rythmera le spectacle. Enfin, il est extrêmement important pour moi de garder la dimension intime de cet affrontement. Ces personnages ont fait l’histoire, mais leur séparation, le vide, la souffrance qu’elle a laissée, est au cœur de leurs préoccupations. C’est ainsi que l’histoire rencontrant l’intime, peut nous toucher en plein cœur et continuer de nous éclairer sur le chemin à faire pour que les femmes ne soient plus jamais privées de lumière.

Tristan Petitgirard

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